Quand
je suis rentrée en France, à l'âge de 12/13 ans, parmi les trucs qui
ont coincé, il y a les lotissements. J'ai toujours trouvé angoissants,
moches, déprimants les alignements temples romains et chaumières
rustiques, sur des jardins fermés de hautes haies bien taillées, le long
de rues semi-privées, désertes et sinueuses. Je ne retrouvais pas
l'animation bon enfant, l'esprit voisin des résidences d'expats' "comme
en Amérique" dans les quelles j'avais vécu, ni le futurisme qui me
faisait rêver. Et, oui, c'est un peu bizarre, mais pour moi la France
c'était la maison bourgeoise de mes grands-parents ET la Défense, le
Tgv, le CNIT, Roissy, Parly2, la Maison de la Radio...
OUI ! j'ai fantasmé sur les grands ensembles, le béton, les tours, les escalators ... et non... je n'y ai jamais habité...
J'ai beaucoup rêvé de Modernité, mais sans légitimité aucune, il m'est difficile d'assumer un goût pour l'autorité constructiviste d'architectes et artistes idéalistes, utopistes, irascibles... Alors je souhaite faire un écho à 3 points de vues perçus ces derniers jours :
1. Sur Dezeen, Marcus Fair donne ses lettres de noblesse au Brutalisme Architectural (http://www.dezeen.com/2015/06/18/richard-rogers-calls-for-architects-help-save-brutalist-robin-hood-gardens-brutalism-poplar-london-england/). A l'heure où l'on se pose des questions si oui ou non, nous pouvons loger largement les populations les plus modestes, pourquoi ne pas reposer la question de la verticalité?
2. Et là, vous me dites, que socialement l'expérience sociale de ces grands ensembles n'a pas été très convaincantes. Parce que je suis désagréable, je vous répondrais rapidement, "parce que vous trouvez que socialement c'est au top dans les lotissements d'aglo qui font péter les scores du FN?". Alors, plus posément je vous propose d'écouter le documentaire de Sébastien Daycard et Nathalie Salles diffusé dans l'émission "Sur les Docs" de France Culture Sarcellopolis (http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-sarcellopolis-2015-10-07). Ce que je retiens c'est qu'au delà du béton, les femmes, les hommes, les enfants grandissent et s'épanouissent, à condition d'avoir un minimum de terreau créatif et culturel.
3. Quel terreau créatif et culturel? que l'on soit à la campagne ou dans une tour, quand les femmes, les hommes et les enfants ont un espace en partage, ils commencent à faire leur composte social. J'ai cru pleurer en écoutant ce documentaire : le Corbu, 60 ans d'une utopie en béton, diffusé par Interception sur France Inter (http://www.franceinter.fr/emission-interception-le-corbu-60-ans-d-une-utopie-en-beton#comments). Moi aussi j'ai envie de dire "j'aimerais mourir dans mon appartement", j'aimerais pouvoir vivre dans un logement qui fait plus que me loger ...
Vive les radios à peu près libres de la pression boursière et commerciale! Vive l'architecture! Vive les utopies ... et en avant pour la messe du temps présent
OUI ! j'ai fantasmé sur les grands ensembles, le béton, les tours, les escalators ... et non... je n'y ai jamais habité...
J'ai beaucoup rêvé de Modernité, mais sans légitimité aucune, il m'est difficile d'assumer un goût pour l'autorité constructiviste d'architectes et artistes idéalistes, utopistes, irascibles... Alors je souhaite faire un écho à 3 points de vues perçus ces derniers jours :
1. Sur Dezeen, Marcus Fair donne ses lettres de noblesse au Brutalisme Architectural (http://www.dezeen.com/2015/06/18/richard-rogers-calls-for-architects-help-save-brutalist-robin-hood-gardens-brutalism-poplar-london-england/). A l'heure où l'on se pose des questions si oui ou non, nous pouvons loger largement les populations les plus modestes, pourquoi ne pas reposer la question de la verticalité?
2. Et là, vous me dites, que socialement l'expérience sociale de ces grands ensembles n'a pas été très convaincantes. Parce que je suis désagréable, je vous répondrais rapidement, "parce que vous trouvez que socialement c'est au top dans les lotissements d'aglo qui font péter les scores du FN?". Alors, plus posément je vous propose d'écouter le documentaire de Sébastien Daycard et Nathalie Salles diffusé dans l'émission "Sur les Docs" de France Culture Sarcellopolis (http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-collection-enquetes-sarcellopolis-2015-10-07). Ce que je retiens c'est qu'au delà du béton, les femmes, les hommes, les enfants grandissent et s'épanouissent, à condition d'avoir un minimum de terreau créatif et culturel.
3. Quel terreau créatif et culturel? que l'on soit à la campagne ou dans une tour, quand les femmes, les hommes et les enfants ont un espace en partage, ils commencent à faire leur composte social. J'ai cru pleurer en écoutant ce documentaire : le Corbu, 60 ans d'une utopie en béton, diffusé par Interception sur France Inter (http://www.franceinter.fr/emission-interception-le-corbu-60-ans-d-une-utopie-en-beton#comments). Moi aussi j'ai envie de dire "j'aimerais mourir dans mon appartement", j'aimerais pouvoir vivre dans un logement qui fait plus que me loger ...
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