Tout est
blanc : blanc autour de moi, blanc sous mes pieds, blanc sur ma
tête, blanc sur mon corps, blanc dans mes mains, blanc dans mes
yeux, blanc dans mon cerveau...
C'est
beau, c'est effrayant : je perds mes repères. On m'appelle.
J'enrage. Je peux pas y aller. Je m'en veux de ne pas parvenir à me
laisser aller dans le blanc. La colère au ventre, je rejoins les
jalons, la convention, pendant que les autres poursuivent leurs
propres pentes. Et moi entre les jalons, je descends proprement, je
m'applique...
Le blanc
s'estompe. Les reliefs apparaissent. Ma colère se tasse. Elle laisse
de la place à l'écoute des oiseaux et à la contemplation des
nuages qui se dessinent dans la lumière. Dans la lumière, la pente
s'ouvre à moi... et enfin, je « crack the wild » !
Le blanc
est en moi, je l'ai complètement accepté, le blanc c'est moi. Je
suis légère et lourde sur ma planche. J'accepte les chutes. Je suis
souple et en tension dans les courbes, je suis engagée dans ma
pente.
Pour
« cracker the wild », je préconise d'accepter les
éclairages mouvants des territoires, pour ressentir son propre
horizon. Puis de décider de son propre cheminement, même s'il n'est
pas académique, pourvu qu'il soit beau.
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