Il est dommage que l'exposition "Take My I'm Yours" soit bof-bof. Mais Maxime et moi étions heureux d'entrer au musée de la monnaie que nous ne connaissions pas. Et encore plus heureux d'avoir trouvé ce prétexte pour se retrouver et parler, parler, parler, parler et encore parler en buvant du vin blanc, en dégustant des huitres. Pourquoi ai-je proposé cette exposition? à cause de la conception d'une œuvre par Boltanski : il ne considère pas ses œuvres comme des reliques, des objets dont la valeur se patine avec l'âge. Ses œuvres sont des interprétations d'une partition, d'une apprentissage, d'une transmission. Il utilise le mot "jouer", "jouer une œuvre". Jouer signifie se divertir en pratiquant un jeu, mais aussi engager le hasard, spéculer sur une valeur, manipuler quelque chose distraitement, s'exposer à des risques par imprudence, miser sur quelque chose pour en tirer un avantage, et enfin chercher à se faire passer pour quelqu'un que l'on n'est pas.
Alors on entend mieux Glenn Gould jouer Variations Goldberg de Bach. On dirait qu'il s'amuse, qu'il prend des risques, et au travers l'interprétation de cette œuvre a acquis une posture qui ne lui était pas innée.
L'expérience est alors plus qu'une série de sensations et émotions, c'est une interprétation plus ou moins personnelle, talentueuse, maîtrisée d'une partition, d'une intention. Selon la trame donnée par la marque, les collaborateurs ne suivraient pas un protocole, mais joueraient la marque dans un monde où le marketing serait l'outil de la "société de spectacle".
Finalement Maxime et moi avons jouer à l'exposition, en spectateurs consentants, contents d'emporter un bout des œuvres... Valeur d'objet?
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