vendredi 1 septembre 2017

#RandomnéesDuJeudi le #SentimentEsthétique ... marcher aux hasards de la #complexité // qu'est ce que le #beau?

Environ un mois à marcher ici et là. Marcher dans le silence ou en criant. Marcher seule, ou main dans la main. S’allonger sur le sable, sauter de rochers en rochers, courir le long des sentiers, s'évaporer dans des rêves de nuages. Marcher pour expirer et inspirer. Marcher pour oublier, marcher pour faire un pas de côté, marcher pour recréer.

Exigence : ce qui est commandé par les circonstances, la nature, la satisfaction des besoins. L'exigence d'avancer, d'être au monde. L'exigence de se tenir au dessus de la tension entre cynisme et angélisme. Ne pas donner à tout ce qui est mignon et consensuel le statut de beau. Regard hypocrite et infantilisant. Ne pas non plus gâcher ce qui est immédiat et non sophistiqué avec l'amertume cynique... posture faussement supérieur de ceux qui ne savent pas comprendre et assumer leurs émotions.

Réflexion : pensée, considération, conclusion auxquelles conduit l'activité de l'esprit. Reflection, le reflet, le miroir. Faire un pas de côté, se réfléchir dans d'autres miroirs et faire mirer ses pensées selon de nouveaux points de vue, possibilités, dimensions, capacités... et se dépasser, faire un pas de plus dans une direction que l'on avait pas imaginé.. par aveuglement, par peur, par ignorance. Réflexion, une autre facette du beau.

Folie : idée, parole, action déraisonnables, insensées. Passion ou déraison. Folie douce ou mortelle? Marcher, se laisser submerger par les scintillements des reflets, perdre ses repères, se dérober, tourbillonner, décrocher.  : la folie... Éros et exubérances de la nature, de la planète terre... Thanatos et puissance des humains que rien ne semble canaliser. Est ce que le beau se cache dans les frontières de la folie?

Sauvage, se dit d'une espèce animale non domestique, vivant en liberté dans la nature. Je crois que j'ai marché, j'ai fait marché mes enfants, pour nous arracher au moins quelques instants à l'état domestique. La liberté instinctive, animale de se mouvoir, de crier, de s'aimer. Retrouver le goût de ce qui est nécessaire pour mieux apprécier le superflu, le beau, la poésie.


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