lundi 27 août 2018

le #beau "gonzo", à la poursuite des #émotions


<chaos/Tin/Tingue/Tinguely/ Jean Tinguely, méta mécaniques , le désordre poétique du quotidien, la mécanique des choses de la vie...><langueurs/De Staeeeeeeeeeel/ Nicolas de Stael, dépasser l'antinomie « abstraction-figuration », la "solarité" d'une rêverie assoupie...><Le chaos, les poésies fulgurantes, la mécanique invisible, les rêves cadres, la mémoire et les souvenirs... "sous venir"... de cet après-midi gris à l'horizontale terrasse et la verticale des pins maritimes. Elles rigolent en silence. Elles ont les cheveux noir comme des corbeaux. Elles ont le nez rond. Elles ont la figure ronde. Elles ont enfilé des capuchons jaunes. Elles se balancent sur leurs longs balais et râteaux. Elles rigolent en silence, elles se balancent lentement. Elles enfournent les aiguilles ramassées dans un chaudron noir. Elles rigolent en silence, elles se balancent lentement, elles tambouillent dans leur feu. Et dans la pluie fine, une lourde fumée s'élève. Un moment horizontal et vertical, immobile et mécanique, étrange et parfait.><souffles, temps, respirations ont le goût des Variations/Goldberg/Bach/Glenn/Gould : "je ne suis pas un excentrique, je suis au cœur">


Je suis au cœur de notre voyage. Un reste de sommeil décalé. L'épaisse forêt de part et d'autre d'une route sans virage. Le confinement de l'imposante automobile. L'excitation de la découverte. La durée élastique de l'ennuie. Les chants sauvages des enfants. Les lacs, les roches, les pleurs, les câlins, les villages, les accents, la mousse boréale, la tente, le foyer... S'enfoncer dans le paysage, dans le nombril, dans l'universel. La beauté : "caractère de ce qui est beau, de ce qui plaît universellement". A Sainte Rose du Nord, nous avons contemplé le fiord depuis un balcon naturel caché dans la forêt, le temps d'une étouffante après-midi sous l'implacable ciel bleu, interrompue par la pluie lourde de nuages trop blancs, achevée dans une course aux odeurs de feuillages et d'épinettes détrempées. Une immersion dans la beauté, une pulsion vers la vie : Variations sur la beauté. (à écouter sur France Culture, la beauté qui soigne)

 
La beauté serait le premier pas vers l'humain. Ce qui est beau sculpte nos mécanismes du désir et de la récompense. Un sentier est un shot de dopamine, qui donne envie d'aller plus loin. Une nuit sous tente, confiants et heureux, les uns avec les autres, comme une cure de sérotonine. Les méandres d'une rivière rouge, la roche polie et verticale, une route infinie : autant de piqures d'endorphines qui suspendent le temps. Sentir ta main dans la mienne, c'est un bain d'ocytocine, attachement, amour ... Pierre Lemarquis, neurologue :« La beauté va caresser notre cerveau et on sécrète plein de substances importantes pour notre existence».


A chaque randomnée, chercher le beau, à se noyer dans le beau. Comme ma sorcière bien aimée, dans un sourire s'ouvrir à ce qui est beau, parce que ça fait du bien... Faire craquer la folie, le "wild", laisser pousser mes terminaisons sensibles, pour enrichir mon vocabulaire de "sous venir", de ressentis universels ... et communiquer avec l'émotion tapie.




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