Tout
ça pour expliquer que Bill Viola m'était tout à fait inconnu quand
on m'a proposé une visite de l'exposition au Grand Palais. J'y ai
découvert l'art de la vidéo. Je retiens « Catherine’s Room »,
2001, polyptyque vidéo sur 5 écrans, 18 min. Cette œuvre m'a
captivée pour son intensité dans la lenteur, sans pour autant
verser dans le « slow brut ». Ici la lenteur est
inspirée et esthétisée. Une épure qui n'est pas la suspension des
peintres hollandais, mais une maîtrise du temps qui s'écoule.
Jérôme Neutres, commissaire de l'exposition, propose l'expression
« sculpter du temps ».
Le
temps, pris pour une matière, autorise la distance, le recul, le
calme et l'attention. Une attention qui n'est pas le fruit d'une
sur-motivation liquide, mais l'expression de la puissante pression par le "beau" sur le
temps.
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