mercredi 7 janvier 2015

Bill Viola, la vidéo à l'état d'art

J'ai du mal avec les vidéos, les films, les images animées : elles ont tendance à prendre toute mon énergie, toute mon attention. Elles me donnent l'impression de tomber en vacuité. Un état d'autant plus agaçant, que même si la vidéo, le film, l'émission, le clip... ne me plaisent que moyennement ou pas du tout, je reste engluée dans leur flux.
Tout ça pour expliquer que Bill Viola m'était tout à fait inconnu quand on m'a proposé une visite de l'exposition au Grand Palais. J'y ai découvert l'art de la vidéo. Je retiens « Catherine’s Room », 2001, polyptyque vidéo sur 5 écrans, 18 min. Cette œuvre m'a captivée pour son intensité dans la lenteur, sans pour autant verser dans le « slow brut ». Ici la lenteur est inspirée et esthétisée. Une épure qui n'est pas la suspension des peintres hollandais, mais une maîtrise du temps qui s'écoule. Jérôme Neutres, commissaire de l'exposition, propose l'expression « sculpter du temps ».
Le temps, pris pour une matière, autorise la distance, le recul, le calme et l'attention. Une attention qui n'est pas le fruit d'une sur-motivation liquide, mais l'expression de la puissante pression par le "beau" sur le temps.

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