J'ai accompagné ma mère chez le coiffeur. Mon fils était avec nous.
Parfois un acte anodin, tellement quotidien, prend une dimension symbolique si forte que l'on ne sait plus comment se comporter avec son corps. Et pourtant la dignité nous pousse à agir avec élégance. Mais quand les repères ont été brouillés, comment retrouver l'élégance naturelle? où est la pudeur? où est la singularité?
Expulser les démons, se grimer et jouer des normes comme un sapeur pour retrouver une prestance, sans perdre en esprit? Au contraire se mettre à nu, faire de la peau le premier habit, comme par exemple dans le film de l'éditeur de design Moustache :
Habillé, déshabillé. Se montrer ou se cacher? ou se montrer en se cachant... Selfie contre Faceless : qui dévoile plus de son intimité? qui affirme et qui questionne?
J'ai accompagné ma mère chez le coiffeur. Mon fils était avec nous.
Et j'étais heureuse de la voir belle. Et il a enfin sourit de voir tomber ses cheveux de bébé. Et dans le miroir, j'ai constaté que le miens mêlent allègrement le noir et blanc. Finalement le temps a bien voulu finir par passer : je n'ai plus l'allure d'une stagiaire, les peurs sont restées derrières, il a une bouille de caïds de la cours de récré. Finalement c'est bon de vieillir
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