Alors que l'humour, la mise en abîme, la transgression, la bienvenue à l'originalité, à la nouveauté sont réduits à peau de chagrin, le politiquement correct, qui a baigné mes douces années d'adolescence, est réduit à la langue de bois. Une langue de bois, dans une peau de chagrin, ce n'est pas beaucoup pour arrêter le déferlement des violences extrêmes et "décompléxées".
Sous le choc des attentats du 13 Novembre, ma frayeur pour son corolaire est encore plus profonde : montée des actes de violence envers les autres ici, en France. Qui sont les autres? aujourd'hui les pauvres, les algériens, les arabes, les musulmans, les noirs... et demain? les artistes, les doux, les rêveurs, les créateurs? J'ai peur. De qui ai-je peur? Des enfants de la misère sociale et culturelle, qui lorsqu'ils sont abandonnés et rejetés, peuvent trouver un réconfort dans l'obscure violence des extrêmes. Mais aussi d'une élite conservatrice de dogmes qu'elle prend pour culture, aveuglée par sa peur de perdre ses privilèges dans l'émergence d'un monde définitivement global, basé sur une économie d'intelligence, mu par une alter énergie. Je suis en colère noire contre ces français qui ont déjà tout et qui confisquent l'avenir.
J'ai peur de ces extrémistes décompléxés, qui développent la haine d'un avenir en désignant des boucs émissaires pour préserver (croient-ils) un bout de leur confort matériel. Il faut que je construise un avenir qui dépasse ma peur immédiate de l'extrême droite = je ne me laisserai plus voler mon vote ! en 2002, j'ai voté pour Chirac au 2ème tour ! depuis 2002, je ne fais qu'avaler des couleuvres molles. En 2017 je voterai pour l'avenir au premier tour. Et s'il n'y a pas d'avenir éligible au 2ème tour... je ne voterai pas, j'agirai "contre".
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