vendredi 8 avril 2016

#kissesfor2016, #orthographe et le Un-ième // comment le respect des règles limite la créativité et la création de valeur de marque?

Il y a quelque semaines, la France des photocopies, toutes générations confondues s'est étranglée dans un accent circonflexe : autant dire que cela m'a laissée bien perplexe. Nulle et archi nulle en orthographe, cumularde du 0 en dictée, des moins je ne sais combien par copie, considérée comme '"jemenfoutiste" au travail à cause d'une vision toute particulière des mots, des sons et de leur orthographe : je me suis encore une fois sentie mal, un peu rejetée, beaucoup dénigrée. Quel malin plaisir peut il y avoir à défendre une orthographe pleine d'incohérences, de pièges et de bizarreries. Depuis le temps j'ai eu le temps de me faire ma propre opinion : ceux qui n'ont pas d'esprit, pas d'idées, s'appuient sur des règles séculaires mais sans fondement pour opprimer les poètes.



A chaque fois que je pense à lire de la poésie, je m'imagine en Haïti, le pays des beaux mots. Ici, en France, à force de conservatisme, nous oublions que notre langue ne nous appartient pas, qu'elle est travaillée, malaxée, enrichie d'accents ensoleillés ou de souffles glacés. Si le français est momifié, la francophonie est la vie. Là bas, les mots français n'ont pas inhibé les bouches, les corps et les esprits, on se régale encore d'une belle sonorité, d'une connotation, d'une histoire : chaque mot, chaque vers est une porte ouverte sur un monde à découvrir. Par exemple, je bois mon un-ième café : ce café est certainement plus drôle, il sera certainement suivi d'une série de cafés ayant tous leur particularité !

J'aime la langue française, quand elle me laisse de la place pour m'exprimer et créer, quand elle reste un outil et non une finalité : comme toutes les règles, non?

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