family blues

Le Family Blues c'est quand on se fait des bleus quand on s'embrasse. Quand on s'embrasse à s'en faire des bleus. Quand les bleus se percutent au sein d'une même famille. Le blues, la nostalgie d'un lieu, d'un temps qui n'existe plus. Avoir le mal du pays, de la maison, « homesick ».

Le blues, un océan de souffrances des autres qui m'emporte et se mêle, brouille la mienne. Un courant d'empathie dont je ne peux pas m'extirper. L'empathie, la souffrance intérieure. L'empathie, c'est aussi la distance entre soi et l'autre, l'extérieur et l'intérieur. L'empathie, c'est aussi le respect de cette souffrance que l'on ne peut pas voir, mesurer, comparer. L'empathie, c'est aussi l'attention que l'on accorde à la souffrance de l'autre. L'empathie, c'est la reconnaissance de l'autre. Je ne me suis pas rendue compte de cette autre souffrance que tu endurais. J'ai le blues. J'ai une souffrance à l'intérieur de mon corps parce que tu n'es plus là. J'ai le blues. Je sais, je sens, que je ne suis pas la seule à souffrir. J'ai le blues. Je com-pathie à ta souffrance. J'ai le blues. Je ne veux pas que tu souffres autant que moi. J'ai le blues. J'ai besoin que tu compatisses à ma souffrance. J'ai le blues.

Ne pas être un océans de bleus. Bleu de méthylène pour éliminer la moisissure de larmes. A chacun sa teinte de bleus. Toi, moi, nous, vous, pour reconnaître chacun dans sa singularité. A chacun sa façon d'être au monde, aux autres. Salut à toi qui était là un Dimanche en forêt, une soirée d'hiver dans le marais, un matin dans le métro, un après midi autour de la fontaine. Salut à toi qui m'a écouté, qui m'a tendu un mouchoir. Salut à toi qui est là, j'espère que je serai là pour toi.

Un océan de blues, des courants et des marées, rien ne sera forcément comme hier ni comme demain. J'ai eu envie de neige, de flocons, blancs, propres, doux, froids, anesthésiants, et déjà c'est le printemps. Le temps est vide quand tu n'es plus là pour que je déverse mes trop pleins de blues. Je ne sais plus quoi faire de tout ce bleu qui s’accumule au fond de coeur, j'ai peur d'en déverser de trop. J'aimerais pouvoir le renverser sur le ciel, pour que je puisse passer le temps à regarder les beaux nuages blancs flotter. Oh, maman c'est si long le temps sans toi... même qd il fait beau.